LA PUISSANCE
DE L'ORDRE DU TEMPLE

Un Peu d'Histoire


En 1099 la première croisade parvient à Jérusalem. En 1118, neuf chevaliers se réunissent pour créer en Terre Sainte l’ORDRE DES PAUVRES CHEVALIERS DU CHRIST : Hugues de Payens, Geoffroy de Saint Omer, André de Monbard, Gondemar, Payen de Montdidier, Roral, Godefroy, Godefroy Bissot, Archambeau de Saint Amand. La mémoire de ces chevaliers fondateurs est encore vénérée aujourd’hui. Sous la bannière d’Hugues de Payens, naît le premier Ordre militaire et religieux. Baudouin II, Roi de Jérusalem, leur offre une demeure dans le voisinage d’un couvent sur l’emplacement du Temple de Salomon. Ce haut lieu hautement symbolique et spirituel marquera définitivement de son empreinte l’esprit des Pauvres Chevaliers du Christ qui deviendront les Chevaliers du Temple. En 1128, lors du Concile de Troyes, sous l’influence de Saint Bernard de Clervaux, L’Ordre du Temple, dont les fondateurs sont originaires de France, essaimera en Baltique, en Espagne et au Portugal. Les Chevaliers du Temple étaient à la fois religieux et militaires, d’où l’appellation d’Ordre Militaire et Religieux. Ils faisaient vœu de se considéraient comme des moines mais qu’ils se considéraient aussi comme des hommes d’armes, en fait des moines/soldats. Ce qui leur permis de créer ainsi le premier Ordre Militaire et Religieux dont nous nous réclamons aujourd’hui, et qui a justifié En 1119, les neuf chevaliers, sous l’impulsion de Hugues de Payens, Chevaliers dont je vous rappelle les noms une fois encore : créent la ‘’Milice du Temple’’ lorsque On prononcera des vœux, on combattra, on créera d’autres Ordres Militaires en Terre Sainte, en Baltique, en Espagne et au Portugal La naissance de l’Ordre remonterait aux environs de 1050. Selon les chroniqueurs, des marchands de l’ancienne république d’Amalfi ont obtenu du calife d’Egypte l’autorisation de construire à Jérusalem une église, un couvent et un hôpital destinés à soigner les pèlerins malades - sans distinction de race ou de religion. Les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem - la communauté monastique qui administrait l’hôpital pour les pèlerins en Terre Sainte - deviennent un Ordre religieux, indépendant, sous la conduite du bienheureux Gérard. En effet, par une bulle papale promulguée le 15 février 1113, le Pape Pascal II consacra la fondation de l’Ordre et le plaça sous la protection du Saint-siège, lui assurant le droit d’élire ses chefs sans l’intervention d’aucune autre autorité ecclésiastique ou laïque. En vertu de cette bulle papale, l’hôpital devint un Ordre religieux exempt de l’Eglise. Le rôle de l’Ordre était de soigner et de défendre les malades et les pèlerins dans les territoires que les croisés avaient conquis aux musulmans. L’Ordre devint ainsi à la fois religieux et militaire. Tous ses Chevaliers étaient des religieux liés par les trois voeux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. L’Ordre adopta la croix blanche à huit pointes qui est encore aujourd’hui le symbole de St Jean, et élargit sa mission à la défense de la chrétienté.

LES POSSESSIONS EN FRANCE


l'Ordre du Temple était souverain dans la personne du grand maître, prince souverain. L'Ordre avait le droit de conquête en Orient. Les villes, les châteaux et terres dont il s'emparait sur les Infidèles devenaient sa propriété, d'où une source de services, de cens, d'impôts, de tributs, de revenus considérables : nous citerons un exemple. En 1173, l'Ordre possédait des places fortes sur les frontières du Vieux de la montagne, qui lui payait un tribut annuel de 2,000 besants d'or. Cette source de richesses cessa le jour où la Terre Sainte fut à jamais perdue à la suite de la chute d’Acre. Les tenures que les Templiers avait acquises en France, soit à aumône, soit à pure aumône, étaient nombreuses, immense. Possesseurs de fiefs devenus biens d'Église, les chevaliers ne devaient pas le service militaire au Roi, ils ne devaient ce service que pour la croisade. Détenteur de biens de mainmorte, l'Ordre ne payait pas de droits de mutation, les fiefs par lui acquis restant toujours en ses mains, ne passant jamais à d'autres possesseurs. La communauté ne mourait pas, elle était perpétuelle et, par subrogation de personnes, était réputée toujours la même communauté. De plus, elle n'aliénait jamais. L'Ordre était devenu seigneur féodal, avec le droit de haute, moyenne et basse justice, avec les prérogatives attachées aux possessions de franc-alleu. Les biens amortis de la communauté prenaient en effet ce caractère. Or le franc-alleu ne reconnaissait ni seigneur , ni supérieur, pardessus féodal, n'était assujetti à payer aucun droit seigneuriaL ou féodaL, parce qu'il n'était tenu en fief d'aucun seigneur, parce qu'il était libre, franc de toute sujétion, et ne reconnaissait aucun supérieur, excepté le Roi pour la féauté. L'Ordre jouissait de tous les avantages de la féodalité sans en avoir les charges. Le Temple employait un Grand nombre de bras à l'agriculture, des serfs, des casati, des hommes libres, des censitaires, des arrentataires (donner en échange d'une rente). L'Ordre, avec ses Frères servants, fit défricher des étendues considérables de terres incultes, de forêts, broussailles, marais, landes et bruyères qui furent livrées à la charrue, au hoyau, à la culture. Le Temple faisait vivre ainsi des multitudes. Le premier établissement consistait tout d'abord en une simple grange dimeresse; bientôt s'élevaient la maison du commandeur (proeceptor) et une chapelle, avec un courtil (jardin) enclos de murs; les aumônes, les travaux des champs attiraient les hommes; on construisait des habitations, les terres en friche devenaient des terres arables, les commandeurs étaient obligés par leurs fonctions de cultiver eux-mêmes leurs terres et de résider- en leurs commanderies. Les Frères servants dirigeaient, stimulaient les travailleurs; on défrichait, on déroquait, on donnait de l'écoulement aux eaux stagnantes des étangs et marais. On ne lira pas sans intérêt les quelques détails qui suivent. En 1195, les templiers défrichèrent une grande partie de bois dans la forêt de Vendôme. Barthélemi de Vendôme leur octroya dans cette forêt sept charrues de terre, en un lien nommé la Materas. Il leur donna tout le bois nécessaire à la construction d'une maison qui prit le nom de Beauchêne lez Materas. (La Chapelle-Vicomtesse, Loir-et-Cher). En 1175, ils avaient défriché au milieu des bois des terrains sur lesquels ils avaient établi une commanderie à Sériel, (Puchevillers Sommes). En 1199, les Templiers défrichèrent le bois de la Sablonnière, que Marguerite, comtesse de Bourgogne, venait de leur donner. Ils y créèrent la maison de la Sablonnière, qui fit partie de la Grande commanderie de Moisy-le-Temple, (Montigny l'Allier, Aisne ). En 1252, les Frères défrichèrent la forêt de Bellelande, entre Mondoubleau et Vendôme; ils y construisirent leur maison, qui prit le nom de Bellelande; tout fut mis en culture; un Gros village (villa) se bâtit, la commanderie de Bellelande fut rattachée à la commanderie principale de Sours. En 1219, l'Ordre défricha de grandes étendues de bois (qui lui avaient été donnés à une lieue des Andelys, à Bourgoult, à la Mare Huonet et à Lépinaye, (paroisse de Boisemont, les Andelys), à Vertbuisson. Il créa la commanderie principale de Bourgoult sur la paroisse d'Arquency, (canton des Andelys). Une dame Asseline, veuve de Richard le Clozier, de Longueville, donna à la chapellenie de Bourgoult, lorsque la chapelle fut élevée, un clemi-muid, (ancienne mesure de capacité) de vin blanc, à prendre chaque année au temps des vendanges dans sa vigne des Clozeaux, sise au territoire de la Guernelle, (Arquency, près des Andelys) . les Frères avaient déjà créé le domaine de Cahaignes, (canton d'Ecos les Andelys) sur la terre de Millères ou Millares, qui leur avait été donnée en 1198 par le seigneur Raoul de Cahanes. Par lettres en date du mois de juin Thibaut, comte de Champagne et de Brie, abandonna au Temple quatre cents arpents dans la forêt de Mahaut, avec des étangs considérables. Tout fut défriché, aménagé, cultivé. Les Templiers fondèrent en cet endroit la commanderie de.Bilbartaut, qui, dans le principe, n'était qu'une (grange dîmeresse; cet établissement fut relié à la commanderie principale de Maisonneuve lez Coulommiers, (commune de Monroux, Seine et Marne). En 1253 et en 1254, les Frères défrichèrent des étendues considérables de bois à Bonlieu, (canton de Piney, près de Troyes), et dans la forêt du Der, où ils possédaient deux mille cinq cents arpents de bois à Vandeuvre, (Vandeuvre-sur-Barse, Aube). Ils créèrent des fermes qui devinrent des domaines de la commanderie de Bonlieu, membre de la commanderie principale de Troyes; ces fermes furent Maurepaire, (commune de Piney, Aube), Rosson, (commune de Doches, Aube), la Milly, (commune de Brévonne, Aube), la Picarde, (commune de Piney, Aube), la loge Bazin près de la Ville-aux-Bois, (près de Bar-sur-Aube). Presque toutes ces créations sont devenues des centres agricoles importants, des communes florissantes qui portent les noms que les fondateurs leur donnèrent au cours des douzième et treizième siècles. Ces créations sont innombrables. Après le pillage de la Thrace de Thessalonique, de l'Hellespont, du Péloponnèse, de la Grèce et d'Athènes, les Templiers rapportèrent à leur trésor des valeurs incalculables. L'avocat du Roi Dubois, dans un mémoire adressé en 1306 au roi d'Angleterre (d'accord avec Philippe le Bel), évalue les revenus des deux Ordres du Temple et de l'Hôpital à 800,000 livres (huit cent mille livres), 113,800,000 francs, soit 108,000,000 millions, les calculs pour les deux Ordres réunis, on peut sans exagération fixer à 400,000 livres la part afférente au revenu de l'Ordre du Temple; cette somme représente en monnaie moderne une valeur de 57,000,000 de francs environ. On comprendra aisément que tous ces calculs ne peuvent être qu'approximatifs. Quant aux richesses mobilières de l'Ordre, entassées dans les commanderies, dans les églises et à la tour dei Temple de Paris, elles étaient immenses. Les revenus que les Frères tiraient de leurs possessions d'Orient suffisaient pour entretenir les dépenses d'armement et de guerre. L'Ordre du Temple comptait 15000 chevaliers. La plupart appartenaient à la France. A côté des chevaliers, il y avait les Frères servants, aussi Templiers, et un personnel considérable composé de ceux que l'on appelait les sujets du Temple, les hommes libres, les recommandés, puis les mesnées, serviteurs et servantes, les serfs, les esclafs, les hommes de corps et les colons partiaires, les kasaliers. L'Ordre était réparti en provinces, Chypre, Portugal, Castille, Aragon, France et Auvergne, Aquitaine, Provence, Angleterre, Haute-Allemagne, Brandebourg, Bohême, Italie, Sicile, Pouilles, Hongrie, Slavie. Chaque province avait un grand prieur de qui relevaient d'autres prieurs, les précepteurs; mais tout ce monde de chevaliers, de servants et d'hommes était disséminé sur un grand nombre de points isolés, dans les divers établissements et commanderies. Il y a de nombreuses Commanderies référencées et Classées en France, en voici quelques unes recensées par le GIET (Groupe International d’Etudes Templières) LES COMMANDERIES EN ILE DE FRANCE PARIS Ville de Paris Les Templiers installèrent la maison mère de leur Ordre, entre 1140 et 1150, dans leur commanderie parisienne de la Villeneuve. C'est à partir de 1205, après la perte de Jérusalem, que l'enclos du Temple devint une puissante citadelle fortifiée, s'étendant sur l'actuel quartier du Marais. Au zénith de leur puissance, les Templiers régnaient sur plus de la moitié de la capitale. L'Enclos du Temple au XIIIème siècle En 1306, une émeute éclata à Paris et le roi Philippe le Bel dut chercher refuge au Temple. Cela ne l'empêcha pas de faire arrêter tous les Templiers l'année suivante. L'enclos était délimité par les actuelles rues du Temple, de Bretagne, de Picardie et Béranger. L'entrée se trouvait face à la rue Fontaines-du-Temple. Quelques noms se souviennent encore des Templiers : rue Vieille-du-Temple, rue des Blancs-Manteaux, rue des Francs-Bourgeois. Les bâtiments furent tous détruits au cours du 19e siècle. Seule subsiste la partie inférieure d'une tour d'angle, entre le n° 32 de la rue de Picardie et le n° 73 de la rue Charlot. Près du Faubourg-Saint-Antoine, les Templiers possédaient le riche domaine de Reuilly, dépendant de la commanderie de Clichy. Le lundi 18 mars 1314, Jacques de Molay, grand maître de l'ordre du Temple, et Geoffroy de Charney, précepteur de Normandie, furent brûlés vifs sur l'île aux Juifs (aujourd'hui unie à l'île de la Cité par la construction du pont Neuf). C'est là qu'aurait été prononcée la malédiction des Templiers : 'Pape Clément, chevalier Guillaume de Nogaret, roi Philippe, je vous cite à comparaître en tribunal de Dieu. Vous serez tous maudits jusqu'à la treizième génération'. À cette date Nogaret était déjà mort, Clément V mourut le 20 avril 1314 et Philippe le Bel le 29 décembre de cette même année. Le Temple avait également servi de prison aux Templiers eux-mêmes ; trente-six y moururent sous la torture. En 1310, cinquante-quatre Templiers avaient été brûlés vifs sur un immense bûcher, puis quatre autres la même année. . Paris au XIIIème siècle SEINE SAINT DENIS Basilique de Saint Denis au XIIIe siècle Deux puissantes commanderies occupaient ce département : Saint-Denis et surtout Clichy-sous-Bois, chef-lieu de commanderie fondé en 1257. Dépendant directement de la maison mère parisienne, Clichy tenait les fiefs de Gagny, Noisy-le-Grand et Stains. Stains fut peut-être la commanderie jumelle de Saint-Denis. VAL D’OISE CERNAY : Fondée en 1269, la commanderie de Cernay sur la commune d'Ermont avait rang de chef-lieu dépendant directement du Grand Temple de Paris. Ville d'Argenteuil Argenteuil, un lieu-dit « La Commanderie » évoque peut-être la soeur jumelle de Cernay. Omerville : Aux confins du Vexin français, la commanderie d'Omerville, fondée en 1181, sur les domaines de Louvières et de Gerville, a conservé, à Louvières, ses bâtiments et, surtout, au centre du village d'Omerville, une belle croix monolithique. Cernay avait une maison à Rubelles sur la commune de Saint-Prix. Saint-Prix doit son nom aux reliques d'un saint auvergnat, offertes à un prieuré local par Jean de La Tour, trésorier du Temple. Cernay tenait une autre maison à Sarcelles. La maison de Montmorency rue de l'Étang, donnée aux Templiers en 1260, dépendait de Clichy, tout comme celle de Gonesse, rue des Forges, donnée en 1234. De Cernay à Omerville, on remarquera un lieu dit 'La Croix-Rouge' (croix 18e siècle sur socle 13e) à Longuesse, et la croix templière de bornage a été refaite à la Renaissance, devant la belle église (12e-16e siècles), de Vétheuil. C'est au château de Maubuisson sur la commune de Saint-Ouen-l'Aumône, séjour favori de Philippe le Bel, que le Conseil royal (où siégeait Guillaume de Nogaret, promu garde des Sceaux) décida, en septembre 1307, de l'arrestation de tous les Templiers de France. Puiseux-en-France : Maison dépendante de Choisy-le-Roi, elle fut non seulement nécessaire à cette dernière commanderie mais aussi à la maison de Paris. Appelé aussi Puisieux-les-Louvres ou Puisieux-en-Parisis. Tout d'abord simple grange destinée à entreposer les dîmes, Puisieux est cité dans un acte du mois de mai 1233. Ce n'est que sous les Hospitaliers qu'elle fera partie de la mense prieurale de Paris. Eglise de Louvres XIIIème siècle La grange existe encore, en bon état, avec une charpente de grande valeur malgré quelques restaurations faites au cours des siècles. Cette grange est de même facture que celles que l'on retrouve dans la région parisienne. D'après l'acte de 1233, il semblerait que cette bâtisse ait déjà été construite lorsque les Templiers en prirent possession. Comme toutes les granges de l'Ordre, celle-ci était dirigée par le maître grangier assisté de quelques donnés à l'Ordre. Puisieux ne fut jamais commanderie en titre. D’autres commanderies se sont développées à l'Ouest de Puiseux : - Soissy (commune d'Écouen), - Jouy-le-Comte (commune de Parmain), - Messelan (commune de Frouville) dont il reste la ferme, - Beaumont-sur-Oise, - Le Mesnil-Saint-Denis sur la commune de Bernes et de Baillon. Aujourd'hui c'est un château, entre Asnières-sur-Oise et Luzarches. Dans un rayon de trois kilomètres se trouve la remarquable abbaye cistercienne de Royaumont, fondée par Saint Louis. Essonne : Chalou : Le sud de l'Essonne était dominé par deux très puissantes commanderies. Chalou sur la commune de Chalou-Moulineux fut fondée en 1185 par la reine Adèle de Champagne, épouse de Louis VII (d'où son nom de Chalou-la-Reine). Tous les privilèges furent confirmés par son fils, Philippe Auguste, puis par le pape Clément III. L'ensemble des constructions actuelles date des Hospitaliers. La chapelle, reconstruite au XVIIe siècle, n'a pas les mêmes dimensions que celle des Templiers. Les Templiers l'avaient dédiée à Sainte Appoline, tandis que les Hospitaliers lui donnèrent comme titulaire Notre-Dame de la Présentation au Temple. L’église actuelle du village est construite beaucoup plus près de la maison du commandeur que ne l'était la chapelle de Templiers. Elle avait une dépendance au Temple-de-la-Boutière. De sa commanderie, Chalou a conservé la porte d'entrée, une ferme et un sarcophage. L'église Sainte-Apolline fut modifiée par les Hospitaliers. Ses possessions s'étendaient en outre sur les départements de la Seine-et-Marne (Temple du Perray), du Loiret (Ramoulu), de l'Eure-et-Loir (Mignières), des Yvelines (La Roche-Liphard). Chalou avait une maison à Étampes, bien qu'Étampes fût également une commanderie indépendante, avec rang de baillage. De la commanderie d'Étampes, il ne reste rien, le site ayant été pillé par les chercheurs de trésors. Il subsiste toutefois une chapelle templière au vallon de Volnay. Au nord d'Étampes se trouvaient deux commanderies : Huison-Longueville (restes du château) et Chauffoun Chauffour qui montre encore des restes de sa commanderie, avec son souterrain et ses huit bornes frappées de la croix de Malte et son église Saint-Jean-Baptiste (13ème siècle). Auvernaux : À l'Ouest de Melun, la commanderie d'Auvernaux a conservé sa chapelle, éclairée par trois fenêtres ogivales. De l'ancienne chapelle, il ne reste que la nef éclairée par trois fenêtres ogivales. La porte d'entrée Ouest conserve une architecture romane, ainsi que la porte Sud. Les colonnes soutenant l'archivolte ont beaucoup souffert du temps, ainsi que les chapiteaux ornés de feuilles d'eau qui ont gardé malgré tout leur caractère primitif. Au XVème siècle, les Hospitaliers y installèrent un prêtre séculier qui entreprit des restaurations ; celles-ci aboutirent à l'adjonction des nefs latérales. Corbeil : La commanderie Saint-Jean, à Corbeil, se trouvait à l'emplacement de l'actuel hôpital. Seule subsiste la chapelle de Saint-Jean-en-Île, consacrée en 1185. Le château fort de Corbeil, aujourd'hui disparu, servit de prison aux Templiers. Au Nord, la commanderie de Corbeil possédait le fief de Tigery. À l'Ouest d'Auvernaux, sur la commune d'Itteville, se trouvait la commanderie de Saussay, fondée en 1159, qui montre encore les ruines de sa chapelle Saint-Blaise (vers Ballancourt). Au Sud, celle de Dannemois a conservé son logis, sa chapelle et l'actuelle église Saint-Mammès, où l'on peut voir deux tombes templières. Balisy : Au Sud de Longjumeau, Balisy fut une très puissante commanderie, avec rang de chef-lieu « droit de haute et basse justice, ferme, terres, droit de pêche et four banal ». Elle dépendait directement du Temple de Paris. C'était pourtant une création tardive, puisque achetée en 1288 par Jean de la Tour, trésorier de l'Ordre. Après le procès, Philippe le Bel fit déterrer et brûler les restes de Jean de la Tour pour crime d'hérésie. De la commanderie, il ne reste qu'un pont sur le Rouillon, qui porte une croix gravée sur un bloc de pierre. La légende y dissimule le trésor des Templiers. De l'autre côté du Rouillon, se trouve une ferme templière, creusée de souterrains. Balisy avait également des possessions à Gravigny et au Plessis-Pommeraie, ainsi qu'à Ballainvilliers et Épinay-sur-Orge (pâturages). Balisy contrôlait un certain nombre de commanderies : Framont et Orangis sur la commune de Ris-Orangis, avec des biens à Ris, Savigny-sur-Orge (douteux), avec possession à Viry-Châtillon et Morangis. Un peu plus au Sud, se trouvaient la maison de Nozay et la ferme de Villarceaux, qui subsiste encore, puis le « domaine du Déluge », à Marcoussis où le château a été reconstruit, avec une chapelle du 13ème siècle et une propriété à Montlhéry. On atteignait ensuite la commanderie de Janvry ou celle de Chatres (aujourd'hui Arpajon), puis, au Nord de Palaiseau, celle de Saclay. Complètement à l'Ouest du département, la commanderie de Troux sur la commune de Boullay-les-Troux présente quelques restes. Au nord de Dourdan, la ferme de Rouillon, toujours visible, dépendait de Balisy. YVELINES Villedieu-lès-Maurepas : Commanderie de Villedieu-Lès-Maurepas On pense que cette commanderie était un centre d'élevage de chevaux à destination des Templiers d'Orient. La commanderie fut remarquablement restaurée dans les années 1970 et c'est un ensemble prestigieux qu'il est permis de découvrir aujourd'hui : Le bâtiment des gardes et la chapelle sont d'époque templière. La chapelle, (28 m x 8 m), érigée vers 1265, se termine par une abside semi-circulaire à sept pans. On remarquera les culots décorés, les clefs de voûtes sculptées et le dallage où sont insérées des fleurs de lys. Chapelle de Villedieu-Lès-Maurepas Fondée aux environs de 1195, ainsi qu'en témoigne un acte de l'abbé de Saint-Denis. La chapelle servit de grange durant le XIXe et une partie du XXe siècle. Elle se caractérise par son style gothique versaillais du milieu du XIIIe siècle. Elle ne forme qu'un seul vaisseau, sans collatéraux ni transept, mais bien divisé en choeur et en nef. Construite aux environs de 1265, elle est éclairée de chaque côté par trois fenêtres ogivales ; d'anciens plans nous les montrent séparées en leur milieu par une colonne. Le choeur, par contre, est éclairé par sept fenêtres de mêmes formes et dimensions. Admirablement bien restaurée, cette chapelle sert aujourd'hui à des échanges culturels. On peut constater à l'intérieur les arceaux à triples nervures réunies sous des clés, fleuronnés et appuyés sur des consoles à feuillages adhérant. A l'extérieur, le portail présente une ogive sans colonne, bordée d'une garniture en pointe de diamant. Au-dessus, la 'rose' n'existe pas, mais une longue fenêtre ogivale. Une tourelle octogonale a été ajoutée au XVème siècle. Près de Maurepas, sur la commune d'Élancourt, la commanderie générale de Villedieu-lès-Maurepas fut fondée vers 1195, suite à un don des seigneurs de Chevreuse. L'église d'Élancourt a récupéré les vitraux de la commanderie du Val-de-la-Haye, en Normandie. Deux autres commanderies appuyaient Villedieu-lès-Maurepas : - à l’Ouest, Prunay-le-Temple qui montre encore sa 'ferme de la Commanderie', sa chapelle et son puits ; - au Nord, Sailly, qui avait pour dépendance le couvent fortifié de Montcient-Fontaine (importants vestiges du 12ème siècle). De Villedieu, dépendaient la maison de la Brosse sur la commune de Saint-Lambert-des-Bois, celle du Boulay sur la commune de Gambais, et la Maladrerie de la Troche. Près de Rambouillet, la maison et le fief de la Roche-Liphard dépendaient de Chalou. Les Templiers devaient être présents le long de la Seine, entre Poissy et Mantes-la-Jolie, puisqu'on trouve un lieu-dit 'Le Temple', à Vaux-sur-Seine et 'La Croix-Rouge' à Limay et à Vert (deux menhirs christianisés).


LES COMMANDERIES DU TEMPLE EN FRANCE
AMBRIEF (02)
Au mois de mars 1254, un écuyer, Gérard d'ARCY, donne aux Templiers un champ situé au mont d'Ambrief, in monte de Ambriers. En fait, la seigneurie est divisée en deux parts : l'une relève en fief du comté de Soissons et sera toujours laïque, l'autre part est attribuée aux Templiers. Après l'arrestation des derniers religieux, Renier de Creil et Pierre de Senlis, maire de Lagny-le-Sec, nommés commissaires de leurs biens dans le bailliage de Senlis, louèrent en juillet 1308 et pour neuf ans, à une femme nommée Gille du Moustier, Renaudet et Simonnet ses enfants, moyennant un fermage de 124 livres parisis, la maison d'Ambriés et ses dépendances.
ARVILLE (41)
La commanderie d'Arville fut fondée dans le deuxième quart du Xlle siècle. Le premier Précepteur connu fut Guillaume d'Arville, vers 1130. Année 1185 : Moi, Thibault V, comte de Blois et sénéchal de France, je fais notoirement don, ceci pour le remède de mon âme et des âmes de mes père et mère, à la louange de mon fils Louis en don perpétuel et concession à mes chers Frères du Temple librement et en tout repos la possession (duella) d'Arreville et de ses hommes. Des querelles éclatèrent de 1205 à 1212 entre les Templiers et le vicomte Geoffroy IV avide des richesses et de la puissance des nouveaux chevaliers. II fallu que le pape Honorius III intervienne le 30 mai 1216 en excommuniant le vicomte Geoffroy pour que les troubles s'apaisent. Enclos de murailles et fossés, les bâtiments du domaine fortifié entourent une vaste cour irrégulière dont l'église forme un côté. Subsiste la grange des dîmes qui était l'étable où le cheptel était parqué, ainsi qu'une grosse tour ronde : le pigeonnier. Elle fut rebattit par les chevaliers de l'Hospital.
AUZON (86)
Cette importante préceptorie templière fut fondée entre 1130 et 1140. Parmi les commandeurs d'Auzon, citons Guillaume de Sonnac, futur Grand Maître de l'Ordre. Philippe le Bel se serait arrêté à la commanderie, en mai 1308, alors qu'il se rendait à Poitiers pour y rencontrer le pape Clément V. Une énigmatique statuette fut découverte derrière un pilier. Elle représente un homme vêtu comme un moine et portant des épaulettes à la romaine.
AVALLEUR (10)
Selon une charte de 1167, Manassès, comte de Bar-sur-Seine, donne la commanderie d'Avalleur aux Templiers. La chapelle fut construite vers 1120. Bâtie sur un plan rectangulaire à trois travées, son chevet plat est percé par un triplet. La charpente à chevrons portant ferme est en châtaignier (aucune toile d'araignée ne s'y accroche !). Un curieux souterrain-refuge fut découvert à l'extrémité de la cave voûtée en bois, sous le bâtiment principal.

AVOSNES (21)
L'hospice d'Avosnes fut fondé aux environs du début du XIIIème siècle. Des donations plus ou moins importantes avaient été faites et le Grand Maître des Templiers était devenu seigneur d'Avosnes par un acte de 1283. Dans cet acte, on voit intervenir, partie bien inégale, d'un côté l'Ordre tout puissant représenté par le commandeur du bailliage de Bure et de l'autre, les enfants et la veuve ruinée d'un ancien seigneur.

BEAUNE (21)
La commanderie de Beaune fut, semble-t-il, aménagée sur un petit domaine remis à l'Ordre par le Duc Hugues III en 1177. Un certain jour de l'an de grâce 1265, un jeune cadet âgé de 22 ans, issu d'un noble famille comtoise, les Longwy, Rahon et Molay, se présenta à la porte du Temple de Beaune. Le cérémonial des voeux se déroula devant le Chevalier Imbert de Paray, frère Almaric de la Rochelle et plusieurs autres chevaliers. Jacques de Molay venait d’êtret admis chevalier de l'Ordre du Temple.

BRAS (83)
Le 2 août 1220, l'évêque de Fréjus arbitre un conflit entre le prieur de Bras et le commandeur du Temple de cette localité qui veut faire construire un oratoire malgré l'opposition du dit prieur. L'évêque donne satisfaction au commandeur mais formule de nombreuses réserves. Cet acte reste muet sur les origines de la commanderie mais laisse supposer que cette maison devait être construite depuis un certain temps puisque les Templiers cherchent à l'agrandir.

BURE-LES-TEMPLIERS (21)
En 1121, les Templiers s'établissent à Bure sur un domaine donné par Païen de Bure, fils ou neveu de Guillaume de Bure, futur prince de Tibériade. Donation confirmée en 1127 lorsque Eudes de Grancey prend les Templiers sous sa sauvegarde. La tour carolingienne ne comporte plus que les deux étages aux voûtes en anse de panier. Les laves taillées en sifflet et inversées se clavettent d'elles-mêmes. De l'ancienne léproserie, il ne reste que l'église Saint-Julien du XIIe siècle et un amas de ruines de la commanderie. A travers les pierres on devine l'extrême puissance de l'Ordre.

LA CAPELLE LIVRON (82)
En 1227, Raymond VII, comte de Toulouse, se dessaisit en faveur du Temple de sa juridiction sur la ville et le territoire de La Capelle ( dénommée grange ou cabane de Monson ).

CARENTOIR (56)
Fondée au milieu du XIIème siècle, la préceptorie de Carentoir (Karantoe) est la plus ancienne du Morbihan. L'église Saint-Jean du Temple abrite un gisant de bois d'un type très rare en France. Cette oeuvre datée du dernier tiers du XIIIe siècle, représenterait un Templier revêtu de sa cotte d'armes, l'épée à la ceinture, mains jointes sur la poitrine. Une croix reliquaire du XIIIe siècle, de cuivre émaillé, fut rapportée de Palestine.

CELLES (15)
En 1246, après la réception de son oncle Benoît et de son frère Bertrand dans le maison de Celles, Benoît de Rochefort, damoiseau, fait don à frère Pierre de Lespinasse, commandeur de ladite maison, d'une rente annuelle de 100 sous à percevoir au village de Sévérac.

CLISSON (44)
Seule la chapelle Sainte-Madeleine subsiste de la Préceptorie du Temple de Clisson. Cette construction remonte au XIIème siècle puisque ce Temple est solidement établi pour avoir, en 1213, son Précepteur particulier. Guillaume, sire de Clisson, envahit le domaine du Temple, le ravagea en enlevant aux Chevaliers quantité de richesses et massacrant dans le cimetière même de la Madeleine un homme vassal des Templiers. Condamné, Guillaume abandonne au Temple les impôts appelés devoirs de coutumes et les autres droits féodaux appelés services. II concède aussi aux Templiers permission d'édifier maisons, fours et moulins dans toutes les terres qu'ils possèdent en sa baronnie, mais il leur défend d'y tenir foires ou marchés.

LA COEFFRIE (35)
En 1217, le duc Pierre Mauclerc et sa femme Alix de Bretagne confirment les donations faites à Dieu et aux frères de la Milice du Temple (deo et fratribus militiae Templi) par leurs prédécesseurs . Du Temple de la Coëfferie originel, il ne reste que la chapelle Saint-Jean-Baptiste du Temple, édifiée au XIIIe siècle. Une fresque datant de cette époque fut découverte en 1970. Elle représente un Christ au tétramorphe unique en Bretagne mais très endommagé.

COLLIOURE (66) En 1207, le roi Pierre II fit don, à la commanderie du Temple du Mas Deu dans la plaine de Perpignan, d'un terrain à bâtir entre le château et le port de Collioure. L'année suivante, l'évêque d'Elne leur attribue l'église de la ville de ses revenus. Le château des Templiers domine le port. Dans la cour, ce que l'on appelle la chapelle est en réalité l'ancienne grande salle du couvent du Temple, la salle des Frères, où se passaient tous les événements importants de la vie de l'Ordre. On comprend la présence des Templiers à Collioure quand on sait que les pirates barbaresques croisèrent pendant des siècles sur ces côtes en quête de fructueuses razzias de captifs. LA CAVALERIE (12) Vers 1170, Dame Ricarde cède aux Templiers ses droits sur la Cavalerie. Ce fut la seconde possession templière du Larzac après Sainte-Eulalie. LE CREHAC (22) Le Temple de Creac'h (Crihirac) est signalé dès 1182 comme appartenant aux Templiers. La chapelle (fondée de Saint-Jean Baptiste, avec assemblée le jour de la feste de ce bienheureux et droits et prééminences uniques et anciens en icelle chapelle). Ce sanctuaire fut reconstruit à la fin du XVlle siècle, il offre un remarquable pavage de pierres tombales d'origine inconnue. COULOMMIERS (77) En 1128, le comte Thibaut II de Champagne donne aux Templiers une maison sise à Coulommiers désignée sous le nom de Maison de l'Agent parce qu'elle servait à loger le receveur des impôts et le moulin du château situé sur le brasset Breneur. Ils reçurent également les biens de Montbillard qu'ils nommèrent le Temple, appelé depuis l'Hôpital. La chapelle Sainte-Anne comporte une nef à quatre travées de voûtes, terminée par un chevet plat. COURVAL (14) Cette commanderie avait été fondée vers le XIIIe siècle par les seigneurs de Vassy. Au Xllle siècle, les Templiers de Courval eurent des contestations avec le prieur du Plessis pour des droits de dîmes, mais ces contestations se terminèrent à l'amiable ou par des jugements apostoliques. En 1307 furent arrêtés à Vassy: Etienne de Châteauneuf, Commandeur de Courval, Richard Bellennel et Guillaume Tane. Ils confessèrent comme leurs confrères des autres commanderies, sous la torture, que tous les profès en entrant dans l'Ordre étaient tenus de renier Jésus-Christ et de marcher sur la croix, que le profès, en déshabillé était embrassé d'une manière sale par celui qui le reçoit et qu'on lui permettait d'en agir de même avec ses frères, les statuts de l'Ordre autorisant de pareilles indécences. LA COUVERTOIRADE (12) En 1181, Richard de Montpaon et Bringuier de Molnar donnent aux Templiers un mas sur le territoire de la Couvertoirade. En 1249, les Templiers construisent le château et deviennent les seigneurs temporels et spirituels du lieu. L'église primitive fut dédiée à Saint-Christol ( Saint-Christophe en occitan ). JABRUN (15) La petite chapelle romane du Temple de Jabrun comporte une brève nef couverte d'un berceau brisé, terminée par un chevet polygonal voûté. Un magnifique clocher-peigne s'inscrit à la section des deux parties. LE DOGNON (16) La maison du Temple du Dognon était un bailliage. Edifiée sans doute au milieu du XIIème siècle, ce n'est qu'en 1261 que Frère Pierre, Précepteur du Temple de la Rochelle, approuva une vente faite par Frère Henri du Vergier, Précepteur du bailliage ou Préceptorie du Dognon. La chapelle est le seul bâtiment de la Préceptorie qui soit parvenu jusqu'à nous. De remarquables fresques peintes dans les années 1170-1180 ornent encore quelques parties des murs. DRAMELAY (39) Le seigneur de Tramelay (Tremiliacum, Tremolaz, Tramelay puis Dramelay) eut quatre fils dont Bernard qui est, dès 1134, commandeur du Temple de Falletans, avant de devenir Grand Maitre de l'Ordre en 1148. Construite de 1190 à 1192, la petite chapelle était entièrement voûtée et recouverte de lozes (pierres plates). Le clocher se trouvait alors à la jonction de la nef et du choeur. Parmi les ruines de l'ancien village, on aperçoit encore une multitude de puits. Sous l'influence de Marius Veyre, la chapelle fut partiellement restaurée en 1975. Des vitraux représentant l'histoire locale de la Franche Comté furent réalisés. EPAILLY (21) En 1215, mention est faite d'une donation de terres aux Templiers de la Préceptorie d'Epailly qui achètent à Herard de Chastenay, vers 1230, la seigneurie de Courban. La chapelle Saint-Georges du XIIIe siècle comprend une nef de six travées, sans transept ni clocher. Elle se termine par un chevet polygonal. La mur-pignon est percé d'une porte en plein-cintre avec colonnettes. FONTENOTTE (21) Cette commanderie fut fondée vers 1190 par Aimon de Tilchâtel avant son départ pour la Terre Sainte. En 1962, la chapelle Sainte-Pétronille, bâtie vers la fin du XIIe siècle, fut démontée pierre par pierre et reconstruite à 25 kms au lieu-dit La Bergerie. Cette opération la sauva d'une destruction certaine car sa restauration est exemplaire. LA GUERCHE (35) Dès le XIIème siècle et à son retour de Terre Sainte, Guillaume, sire de La Guerche, donne plusieurs fiefs à la Milice du Temple. Placé sous le patronage de la Très Sainte-Vierge, la maison du Temple de La Guerche s'étend sur une douzaine de paroisses. Subsiste le corps de logis qui s'orne d'une porte ogivale. Quelques pierres sculptées, provenant de la chapelle détruite, ont été réemployées dans la façade des écuries du manoir. HYERES (83) Le 18 mai 1156, l'archevêque d'Arles, Raimond, donne aux Templiers l'église Saint-Martin in terminio Arcis. C'est certainement à cette époque que la maison de Hyères fut fondée, mais c'est en 1198 que l'on peut identifier un commandeur, Jordan, cité dans un acte qui intéresse la maison de Ruou. JALES (07) Vers 1140, les Templiers s'installent à Jalès. Ils agrandissent le domaine grâce à des cessions de terres et de droits par des legs, des dons ou des ventes de la part des particuliers. L'ensemble des bâtiments fut construit, autour de l'actuelle cour du puits, en pierre calcaire grise de Berrias, à joints très minces. La chapelle, dédiée à la Vierge Marie, comporte trois travées et se termine par une abside semi-circulaire en cul-de-four. JUSSY LE CHAUDRIER (18) Sur les chartes, apparaissent des noms de Templiers de Jussy : Frère Joceran (en 1170), Frère Milon de Jussy, Frère Renaud des Bordes, etc. En 1312, lors de la dissolution de l'Ordre, la commanderie de Jussy passe aux mains des Hospitaliers et devient (commanderie des Bordes). L'EPINAT (36) La commanderie de Lespinat semble dater de 1180. Hervé de Guiterne concède alors aux Templiers une terre pour y établir un étang. A partir de 1205, les Templiers et les moines de Barzelles s'affrontent pour la possession de terres. Ces querelles seront tranchées par le pape. LAIGNEVILLE (60) En 1209, les religieux de la Charité-sur-Loire, de l'Ordre de Cluny, vendirent aux Chevaliers du Temple, pour 10 000 livres tournois, leurs possessions de Laigneville et environs. Le poche d'entrée traverse le bâtiment conventuel. Cet édifice est divisé en neuf travées par huit contreforts entre lesquels s'ouvrent des baies géminées ogivales. La petite chapelle romane dédiée à Saint-Georges comporte trois travées et se termine par une abside ronde percée d'une rosace. LANTIERN (56) « En la paroisse d'Arzal, il y a une très belle église et Temple avec quantité de chapelles et sept autels, une croix d'argent avec des reliques de la Vraie-Croix, un calice d'argent et deux d'estain. Autour duquel Temple il y a quelques tenues qui doivent des rentes et dixmes, et s'appelle Saint-Jean de Lantiern. La chapelle est couverte d'ardoizes avec trois cloches, le tout en bon et deub estat... » LAUMUSSE (01) Les chevaliers du Temple se fixèrent à la Musse sans doute vers la fin du XIIème siècle. Le « Domus Templi en la Muce » était un établissement important, défendu par une palissade en madriers très solides d'une hauteur de 3m50 environ, et par un double fossé sur lequel était jeté un pont-levis. La chapelle romane comprenait un choeur, un avant-choeur, une nef et une tour servant de clocher. Raynald III du nom, douzième Sire de Bâgé décéda en l'an 1180 et fut enseveli en l'église de La Musse entre Baugé et Mascon. LAON (02) Dès son retour du Concile de Troyes, en 1128, l'évêque Barthélemy de Jur accueillit les Templiers et leur fit don d'une maison sise rue de Sainte-Geneviève. Gervais de Beauvais était Précepteur de Laon lors de l'arrestation des Templiers. Selon le jurisconsulte Raoul de Presles, il admit que l'Ordre détenait des règles secrètes. Un chevalier, Nicolas Symon, confirma les dires de Raoul de Presles le 11 avril 1310, devant la commission ecclésiastique de Paris. En 1134, l'Ordre eut le droit d'édifier une chapelle pour son cimetière. Sous le vocable de Saint-Jean Baptiste, cette construction se compose d'une partie centrale à huit pans coupés, précédée d'un porche rectangulaire et terminée par un choeur dont l'abside s'arrondit en hémicycle. La chapelle abrite la tombe du chapelain Grégoire, Templier décédé en 1268. « GRIGOIRES CHAPELAIN DOU TEMPLE OUI RENDI ASME LE JOUR DE ST-MARTIN EN ESTE EN L'AN DE L'INCARNATION MCCLXVIII, PEZ POR Li. » LIBDO (54) Fondée avant 1190, la Maison du Temple de Libdo (Libdeau) fut l'une des treize dont l'existence est attestée en Lorraine. La chapelle orientée comporte trois travées: une pour le choeur, deux pour la nef. Le portail, conservé au Musée Lorrain de Nancy, offre un tympan orné d'une Vierge à l'enfant. Au-dessous s'épanouit encore la rose (rosace), selon un état des lieux de 1679. Avant 1870, les combles de la chapelle abritaient une ancienne petite cloche portant cette inscription en lettres gothiques (Ave Maria Gratia Plaena). LIMERZEL (56) II existait en la paroisse de Limerzel deux chapelles: le Temple de Haut (Temple Neuf) fondé en 1225 et le Temple de Bas (Vieil Temple) qui n'existe plus. La chapelle du Temple de Haut, en appareil irrégulier, est de forme rectangulaire. Dans le pignon est, s'ouvre une fenêtre ogivale à deux meneaux en trilobes et quatre feuilles. LIZIO (56) Les Templiers établirent à Lizio, sur un lieu antique Celte, une chapelle près d'une source sacrée. L'un et l'autre furent dédiés à Sainte-Catherine. La chapelle conserve un caractère simple malgré ses deux nefs, la grande où se tenait le peuple associé à l'Ordre qui venait pour prier, la petite pour les quelques moines qui s'asseyaient sur les bancs de pierre le long des murs. MALLEYRAND (16) II ne subsiste de cette commanderie que la chapelle Saint-Jean Baptiste du XIIème siècle. Sa nef possède trois travées de mêmes dimensions. Le portail composé de trois voussures comprend une belle archivolte tressée, dominée par un clocher à arcades. Un des chapiteaux des colonnes porte une cordelière en croix de Saint-André et une autre représente deux colombes mangeant dans la même écuelle. MARBOTTE (55) L'établissement de Marbotte (Marbodus, Marboda) fut fondé vers 1150, sur un fonds dépendant de l'abbaye de Saint-Mihiel. Un acte de 1160 relate une discussion entre les chevaliers de Marbotte et Manegaudus, abbé de Saint-Mihiel, au sujet d'un moulin appartenant aux Templiers, mais bâti sur un fonds de l'abbaye. La chapelle, placée sous l'invocation de Saint-Jean Baptiste, comporte une nef à trois travées. Sa voûte fut détruite vers 1930. METZ (57) En 1133, Agnès, abbesse de Sainte Glocinde, cède à l'Ordre du Temple sa chapelle dédiée à Saint-Maurice. Vingt ans plus tard, les Templiers élèvent, prés des remparts, la préceptorie de Metz, siège du bailliage de Lorraine. La chapelle octogonale est le seul vestige de cette époque templière. Une salle d'assemblée contiguë au sanctuaire exhibait de curieuses peintures. La poutre maîtresse offrait, sur l'une de ses faces, les silhouettes peintes et redessinées en rouge sur fond blanc, de chevaliers qui chargeaient. La lance en arrêt, ils montaient des chevaux caparaçonnés aux armoiries de leurs maîtres, armoiries répétées sur leurs boucliers. La face opposée était décorée d'animaux réels ou fantastiques, groupés parfois en scènes tirées du Roman de Renard. MOISY (02) En activité dès qu'elle fut fondée en 1160, la Préceptorie de Moisy s'abritait derrière des douves avec pont-levis. Sa chapelle gothique sous le vocable de Saint-Christophe est à trois travées, avec un choeur semi-circulaire éclairé par sept baies. Des têtes d'hommes, d'animaux, de monstres et des végétaux ornent les modillons sous la corniche. MONDOUBLEAU (41) Mondoubleau était déjà assez bien constitué, en 1134, pour recevoir Geoffroy, vicomte de Châteaudun et ses nombreux chevaliers venus conclure un accord avec les moines de la Trinité de Vendôme: (Actum in foreste que Perticus dicitur, in domo militum de templo, anno MCXXXIV). Dans la charte IV de 1176, Hugues, le vicomte de Châteaudun, dit expressément que les Templiers demeuraient sur le terrain appelé (Les Defais) (défrichements), donné par son père. MONTBELLET (71) La fondation du Temple Sainte-Catherine de Montbellet remonterait à la fin du XIIIème siècle. Les chevaliers Templiers possédaient: « la justice haute, moyenne et basse, mère mixte et impaire et avaient sujets hommes levants et couchants à Mercey, Thurissey, Marefontaine et Farges qui étaient tenus à faire guet et garde en ladite maison du Temple en temps de guerre et lorsque les sieurs commandeurs ou leurs commis le voudront ». La chapelle gothique est construite sur plan rectangulaire. La nef se divise en trois travées voûtées sur croisée d'ogives. Des contreforts extérieurs à double ressauts sont disposés à la retombée des nervures des croisés d'ogives qu'ils contrebutent. Les murs intérieurs de la chapelle sont tapissés d'une étonnante et curieuse série de peintures murales figurant les douze apôtres et quatre Saints honorés par les Templiers. Ces fresques sont à peine achevées car les traits de construction apparaissent encore très nettement. On peut imaginer qu'en ce petit matin du 13 octobre 1307, l'artiste délaissant l'oeuvre ait fuit à travers champs. MONTBRAN (22) La tour de Montbran est un curieux monument du XIIème siècle, second vestige de la présence du Temple en Pléboulle. Construite sur un plan octogonal extérieur et circulaire à l'intérieur, la tour, de ses dix mètres de haut, domine la vallée du Frémur, près de la voie gallo-romaine d'Alech à Carhaix. Les Templiers favorisèrent et assurèrent la sécurité de la grande foire de Montbran, dite de la Sainte-Croix, qui rassemblait une foule considérable durant dix jours, dès le 14 septembre, et dont la tradition multi-séculaire se perpétue encore aujourd'hui. MONTFRIN (30) En 1161, Raymond, évêque d'Uzès, donne aux Templiers l'église de Saint-Martin de Trévilz avec ses appartenances et l'église de Monffrin s'il s'en fondait une. Dès 1178, les Templiers édifièrent l'église Notre-Dame de Malpas. L'édifice, sur plan rectangulaire, est correctement orienté. La nef est divisée en trois travées égales séparées par des groupes de pilastres. Une étrange cheminée domine encore les toits de la commanderie. MONTFORT (15) Le « repaire » de Montfort n'est cité qu'en 1329, lorsque Pierre d'Autressal, damoiseau de Mauriac, vend une partie du domaine à Bertrand de Sartiges. MONTGAUGUIER (86) Un acte du jeudi après la Saint-Martin, Hugues Poitevin, chanoine de Notre-Dame de Mirebeau, fait don « aux religieux et frères de la Maison du Temple de Montgauguier, en pure et franche aumône, de 4 deniers de cens qui me reviennent d'un pré situé près de la terre de la Chaume et de la commanderie ». La chapelle romane est voûtée en berceau brisé, son chevet plat est percé d'un triplet. Quelques fresques où l'on aperçoit des scènes de l'Ancien Testament apparaissent encore et mériteraient d'être relevées et sauvées. Le logis comportait une entrée à pont-levis. MONT-DE-SOISSONS (02) Cette commanderie fut fondée par un acte octroyé en 1130. Elle était protégée par l'évêque de Soissons, Josselin de Vierzy. Le chevet en hémicycle de la chapelle date du XIIIème siècle alors que la nef fut reconstruite au XVème siècle. Une légende raconte que ce seraient les Templiers du Mont qui, d'Orient, auraient rapporté les reliques de Saint-Ursace (Arsace ou même Eustache), confesseur de Nicomédie. MONTSAUNES (31) Le cartulaire de cette commanderie et les documents mis en valeur par le professeur Charles Higounet montrent que les Templiers étaient installés dans ce lieu vers 1156. Le seul vestige qui nous reste de la commanderie réside, là encore, dans la chapelle romane construite avant 1180. Cette chapelle est surtout intéressante par son symbolisme chrétien : une rosace à treize cercles (douze petits cercles encadrant un cercle beaucoup plus gros) : c'est le Christ-soleil, dans l'Eglise primitive, entouré des douze apôtres. NEUILLY-SOUS-CLERMONT (60) En 1203, la comtesse de Clermont et de Blois relève dans sa confirmation l'existence de la commanderie de Neuilly. Cette maison du Temple fut construite sur des terres données par Eudes d'Angevilliers. La chapelle, éclairée par de grandes baies ogivales, est dédiée à Saint-Jean Baptiste. NORROY (88) La Préceptorie du Temple de Norroy fut fondée vers 1219 par Henri 1er, fils aîné de Hugues III, comte de Vaudémont. De vieux pans de mur, vestiges de la chapelle du XIIIème siècle, subsistent. LA NOUEE (22) C'est dans la chapelle Saint-Jean Baptiste de la Nouée que se déroulaient, de nuit, à la lueur des torches, les cérémonies de réception dans l'Ordre du Temple. En cette année 1294 et après un mois de rudes épreuves, le nouveau frère Pierre de Launay fut admis à prêter le serment d'obéissance à la Règle du Temple devant Pierre de Villier, assisté de quatre autres frères, Hugues Poulet, d'Auvergne, Guillaume Battan et Jean de Fougères. II put alors revêtir la blanche chlamyde des chevaliers, brodée de la croix pattée de gueules. PAULHAC (23) Fondée au début du XIIIème siècle, cette commanderie fut l'une des plus importante de la province d'Auvergne. En 1245, elle s'agrandit des bois de Fursac que donna Guillaume Masgelier partant pour la croisade avec les troupes de Louis IX. La chapelle qui n'est autre que l'église du village actuel est dédiée à Saint-Jean Baptiste. PLEBOULLE (22) A Pléboulle, le Temple possédait un village qui a gardé son nom. La chapelle de l'Ordre fut reconstruite par Pierre du Guesclin, seigneur de Plancoët, dont les armes sont sculptées au-dessus du porche. A l'ouest de cette chapelle, subsistent les ruines d'une tour octogonale qui fut édifiée, selon la tradition du pays, par les Moines Rouges (Templiers ?). Elle domine d'une dizaine de mètres tout le hameau de Montbran. PLELO (22) Le Temple en Plelo était certainement très ancien quoique son nom ne semble pas figurer dans la charte de 1182 donnée à Frère Guillaume Ferron, religieux du Temple, par le duc Conan IV. La chapelle Saint-Jean du Temple, du XIIIème siècle, a été détruite. Sa porte principale, avec accolade, était surmontée des armoiries des sires de Quelen, seigneurs de Saint-Bihy. Subsistent la croix de granit et quelques vestiges au hameau du Moulin du Temple. RICHERENCHES (84) Vers 1136, Arnaud de Bedos reçoit une importante donation de la part des familles de Bourbouton, Folras et de dix autres. Les travaux de construction de la première maison du Temple provençal sont immédiatement entrepris avec l'aide de Hugues de Bourbouton qui se fait chevalier du Temple en juin 1138. Le chevet roman de la petite église garde le nom du bienfaiteur de la commanderie : Ugo de Bourbouton. Le cartulaire de Richerenches a été réalisé sur bonne peau et écrit en fort belles lettres très régulières à l'encre noire, certains passages l'ayant été à l'encre rouge. Restent les vestiges d'une salle commune, genre de réfectoire qui, selon la tradition, était souvent placé au nord. SAINT-ALBAN (22) La chapelle Saint-Jacques du Temple de la Lande en Saint-Alban date du XIIIème siècle. La tour qui couvre le porche est inachevée car selon la tradition locale, l'arrestation des Templiers en 1307, les aurait empêchés d'en terminer la construction. La nef unique est à chevet plat. ROAIX (84) La commanderie de Roaix fut fondée le 3 des Calendes de mars 1138 par Arnaud de Bedos. Sise au hameau des Crottes (crotae en bas latin), appellation relevant de la présence de caves ou de salles voûtées, la chapelle Notre-Dame subsiste. La nef a été raccourcie à une époque indéterminée, l'abside est voûtée en cul-de-four. Le chevet en hémicycle comporte une corniche moulurée, supportée par une série de modillons décorés sobrement mais d'une belle exécution: feuille d'eau ou de refend, copeau, têtes de cheval, chouette ou hibou, etc. Cette paroi livre aussi des marques de tâcherons en belles lettres romanes et de curieux signes. LA ROCHELLE (17) En 1139, Aliénor, reine de France et duchesse d'Aquitaine, confirma le don, en propriété perpétuelle, des moulins de la Rochelle fait par Gangan de Tonnay en faveur des chevaliers du Temple. Elle affranchit en outre les maisons que ceux-ci possédaient à La Rochelle, dès 1129 selon les archives, à l'exception du droit de Tonlieu. Les Templiers de La Rochelle ne se contentèrent pas de gérer leur patrimoine foncier, des actes prouvent qu'ils eurent, au XIIème siècle, des activités bancaires et commerciales non négligeables. Par exemple le 2 juin 1214, ils paient, pour le roi Jean-sans-Terre, la libération d'otages du comte de La Marche. SAINT-AUBIN DES CHATEAUX (44) D'origine carolingienne, l'antique chapelle Saint-Gilles est remaniée au XIIème siècle, par les Templiers qui en font l'église de leur commanderie installée sur la Butte du Tertre à Saint-Aubin-des-Châteaux. Au midi de cette édifice, dans une prairie que baignent les eaux de la Chère, sont des ruines que la tradition prétend avoir été la prison des Templiers, et qui pourraient bien n'être que les ruines d'un moulin. La porte d'entrée, encadrée par trois voussures désaxées, est ornée de trois écus. Deux curieux signes sont gravés dans la pierre de part et d'autre de l'écu central: certains y voient des arbalètes. SAINT-MARC (89) En 1186, Clérembaud, seigneur de Noyers, donne aux Templiers de Saint-Marc droit de pâturage à Villiers et à Méreuil dans les terres et bois qui relèvent de son fief. II leur accorde également le droit dans ses bois pour leur usage, sans avoir de dommages ou d'amende à payer. La chapelle du XIIème siècle est de style ogival, à chevet plat. Elle mesure 15,70 m de long sur 6,50 m de large. SAINT-RAPHAEL(83) La vieille église Saint-Pierre dite aussi des Templiers est un édifice puissant, remarquable spécimen de l'architecture romane provençal. II est difficile de déterminer si les Templiers ont construit tout l'ensemble: église et tour, ou s'ils se sont contentés de surajouter une tour de défense de leur architecture propre à une église déjà construite. Une tradition légendaire assure que la nuit de la Nativité, l'édifice s'irradie d'une lumière surnaturelle... SAINTE-EULALIE DE CERNON (12) En 1151, Raymond, abbé de Gellone, donne aux Templiers l'église de Sainte-Eulalie moyennant une rente annuelle de 80 sols melgoriens et de six fromages. Puis en 1159, Raymond Bérenger, comte de Barcelone et roi d'Aragon, donne à Elie de Montbrun, maître en Rouergue, sa ville de Sainte-Eulalie et la terre dite Larzac avec permission d'y construire des villes et des places fortes. SAINT-MARTIN-DES-CHAMPS Fondée au début du XIIIème siècle, elle n'était à son origine qu'une grange dîmière. Les libéralités des seigneurs de la Ferté-Gaucher lui donnèrent de l'importance, une communauté de Templiers s'y installa et donna naissance à la commanderie. SAINTE-VAUBOURG (76) En 1173, le roi d'Angleterre Henri II Plantagenet fait don à l'Ordre du Temple de son manoir de Sainte-Vaubourg avec les terres qui l'entourent. La chapelle existante était trop exiguë, les Templiers en érigent une neuve, à quatre travées et chevet semi-circulaire qui est consacrée, en 1264, par l'archevêque de Rouen. Frère Paiart, alors Maître de Normandie et qui scellait d'un Agnus Dei, en avait offert les verrières. ce sont les seuls vitraux templiers connus. Retrouvés après moult péripéties et restaurés, ils ornent à présent les baies de la commanderie de la Vlledieu-les-Maurepas à Elancourt. SOMMEREUX (01) Cette Maison de Sommereux fut sans doute fondée avant 1150. La chapelle, sous le vocable de Saint-Aubin, a conservé les caractères de sa construction templière. Le porche ogival repose sur six colonnettes. Le choeur, à chevet plat, est éclairé par trois baies à lancettes. De curieux graffiti sur la muraille extérieure de l'église ne sont pas sans rappeler ceux laissés par les Templiers emprisonnés. SOULOMES(46) Fondée vers 1160, la commanderie de Soulomès comprenait un château, la métairie de Lolmède et une église dédiée à Sainte-Marie-Madeleine. Une fresque du XVIème siècle représente un chevalier de Malte. Le bénitier est sculpté d'une croix pattée datant de l'époque du Temple. VAULX (38) Donation du comte de Vaulx à l'Ordre du Temple. Son fils aîné deviendra le premier commandeur du château de Vaulx. SOURS (28) La Maison de Sours fut fondée par Alix, fille de Louis le Jeune, roi de France, et Aliénor d'Aquitaine, épouse de Thibault IV, comte de Blois, Sénéchal de France. Ce dernier fut l'un des principaux bienfaiteurs des Templiers dont il avait apprécié la valeur pendant la croisade où il mourut en 1190. En 1192, Alix donna, pour le repos de l'âme de son mari, avec le concours de son fils Louis, comte de Blois et de Clermont, généreusement, aux Templiers, son hébergement de Sours et sa chapelle, le tout entouré de fossés, un étang, un moulin, des terres, etc. VAOUR (81) Vers 1143, les Templiers reçoivent les premières donations du Seigneur de Penne et de ses chevaliers qu'ils accordent, pour le salut de leur âme, à Pierre Humbert, Prieur. Puis en 1160, les Templiers établissent le siège d'une commanderie sur un éperon rocheux: Vaour. La métairie présente, côté sud, neuf énormes contreforts sur toute sa longueur. Les chevaliers conduisaient leurs chevaux à l'intérieur de cette vaste salle à la voûte romane, par un pan incliné. VILLEDIEU (84) II est vraisemblable que le domaine de Villedieu fut formé avec les acquisitions faites à Buisson par la Maison de Roaix. Janvier 1219: Un acte de donation à cette Maison mentionne pour la première fois le nom de Villa Dei. On y relève le nom d'un témoin, Guillaume Roux, Précepteur de Villedieu. En 1270, Frère Pierre Agulhon aurait acheté de Raimbaud, seigneur du Puy, une part de trois fiefs qui dépendaient de la seigneurie de Villedieu. L'église actuelle a pour clocher une ancienne tour-porche qui abrite une pierre gravée de la croix du Temple. Un petit parchemin du XIVème siècle fut découvert dans un mur ancien. VILLEGATS (16) La Maison du Temple de Villegats est mentionnée dans les dépositions du Procès des Templiers. Elle doit remonter au Xllème siècle. VILLEMOISANT (49) La commanderie de Villemoisant était sous la tutelle de l'Hôpital Béconnais fondé au début du XIIème siècle par les Templiers. C'était une annexe du Temple de Saint-Laud d'Angers. La nef de la chapelle a conservé sa voûte ogivale à deux travées. Le choeur est omé de fresques: Saint-Médard chaussé de sandales portant le soleil sur l'épaule droite, Saint-Michel terrassant le démon, Saint-Pierre portant les clefs et Saint-Eutrope. Enigmatique, un labyrinthe décore le mur droit du choeur. LA VILLEDIEU-LES-MAUREPAS (78) Gui II, seigneur de Chevreuse de 1149 à 1182, donne aux Templiers, avant sa mort, une maison à la Brosse et une maison à la Villedieu en échange vraisemblablement de services. Un acte de septembre 1206 mentionne pour la première fois la maison templière de la Villedieu de Maurepas. Novembre 1284, Sédille, Dame de Chevreuse, accorde et octroie au commandeur de la Ville Dieu de faire toutes justices en leurs terres en telle manière que s'ils lèvent fourchettes (gibet), ils le feront en leurs terres au plus loin qu'ils pourront faire de son château de Chevreuse et des fourches dudit château. La Villedieu était une commanderie rectangulaire, entourée de mur et défendue par un ru (fossé). Actuellement, la remarquable chapelle qui subsiste mesure 28m de long sur 8m de large pour une hauteur de 11 m80 à la croisée d'ogives. La nef se divise en trois travées égales puis se termine par une abside semi-circulaire à 7 pans comportant 8 arcs de voûte. Quatorze fenêtres ogivales éclairent à profusion l'intérieur de l'édifice. Les vitraux actuels sont ornés de quinze médaillons du XIIIe siècle qui proviennent de la commanderie du Temple de Sainte-Vaubourg en normandie. Cet ensemble architectural a été restauré et ouvert en 1978 en Centre Culturel par son propriétaire aménageur de la Ville Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. VILLEMOISON (58) La Préceptorie des Templiers de Villemoison est citée pour la première fois, en 1180, par Gaufridus de Arsi, frère de l'abbé de Vézelay, en présence de Frère Ferreroc, premier Précepteur connu de Villemoison. La chapelle romane est rectangulaire, pratiquement orientée est-ouest et terminée par une abside en cul-de-four. La fresque de la voûte représente un Christ en majesté d'aspect oriental, le bras fléchi et l'index tendu avec, à ses pieds, les symboles des quatre Evangélistes. Deux squelettes de commandeurs du Temple furent mis à jour lors de fouilles en 1970. XUGNEY (88) C'est en 1173 qu'il est fait mention de cette Préceptorie templière dans un acte passé entre Gérard, abbé de Senones, et Pierre, Précepteur à Xugney. La chapelle est de style transitoire entre le 'roman et l'ogival. Les voûtes ont disparu mais le portail composé de six colonnettes, offre d'intéressants détails. La nef à trois travées se termine par un choeur à pans coupés.

YDES (15) La commanderie d'Ydes jouissait du Droit de Justice dans le bourg et sur toute autre possession, en vertu d'un traité passé entre Bertrand III, sire de la Tour d'Auvergne et Gérard de Sauzet, commandeur du Temple en 1281. Le tympan du porche de la chapelle dédiée à Saint-Georges est orné d'une tête poussant un cri. De part et d'autre, dans un encadrement de colonnettes à arcades, sont figurés Daniel dans la fosse aux lions et une Annonciation.

LES POSSESSIONS EN ORIENT


Toutes ces places fortes n'ont pas été tenues par les Templiers, mais ils les ont entretenues, protégées, et y ont vécu par intermittence, à l’exception du Crac qui était tenu par l'Ordre des Hospitaliers. Nous trouvons là les Eglises Sainte Anne de Jérusalem, Abou-Gosh, Giblet, Notre-Dame de Tortoses, Saint-Phocas D'Amyoun.

L'ordre du templier hier - Survoler l'histoire

  • Deux Templiers sur un cheval : Le Sceau de la Fraternité
  • L'O.S.M.T.H. DANS LE MONDE : La Succession du Temple
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DE L'ORDRE DU TEMPLE

Un Peu d'Histoire

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LE GONFANON BAUSSANT

Signe de Ralliement

Gonfanon Baussant - OSMTH FRANCE

LA CROIX PATEE, autre symbole de l’ORDRE DU TEMPLE.
Celui qui ne respectait pas LA REGLE DU TEMPLE concernant le GONFANON BAUSSANT risquait les fers ou était renvoyé de l’Ordre.

A noter que la Règle interdisait aux Templiers d’avoir un écu représentant un emblème héraldique.

L'ORDO SUPREMUS MILITARIS TEMPLI HIEROSOLYMITANI, successeur de l'ORDRE DU TEMPLE en France et dans le Monde, a repris le symbole du GONFANON BAUSSANT ARGENT ET SABLE enrichi de LA CROIX PATEE.

Si les règles se sont adoucies dans la forme pour s'adapter à la vie moderne, le Baussant inspire aujourd'hui amour et respect car il est le symbole du rassemblement des hommes et des femmes partageant L'IDEAL DE LA CHEVALERIE.

LA PUISSANCE DU TEMPLE - LE GONFANON BAUSSANT - L'O.S.M.T.H., UN ORDRE TEMPLIER EN PLEINE LUMIERE
LES MAITRES DE L'ORDRE DU TEMPLE - DEUX TEMPLIERS SUR UN CHEVAL - L'O.S.M.T.H. DANS LE MONDE
LA REGLE DU TEMPLE - L'EPEE - ETRE CHEVALIER AUJOURD'HUI
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